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Le style d'une oeuvre permet généralement de l'apparenter à une catégorie esthétique déterminée, mais certaines peintures résistent aux classifications tranchées. Non qu'elles se tiennent en marge de leur époque, mais il leur arrive de chevaucher plusieurs postulats. C'est le cas de Laurence Imbert, dont l'itinéraire pictural brouille les pistes, en jumelant d'une part, l'activité du conscient et du subconscient, et de l'autre, en délivrant une abstraction volatile compartimentée, parfois essaimée de visages ahuris et de mini silhouettes en surimpression, conséquence de l'impact psychoaffectif de faits sociaux ou d'événements dramatiques ancrés dans sa mémoire.
Au gré de cette trajectoire connotée par un imaginaire en éveil, malgré leur positionnement instable et leur différence d'échelle, les formes dévident toute une vie organique et une signalétique distincte. Toutefois, il ne s'agit pas ici de voir ici les retombées du "fonctionnement réel de la pensée", principe fondateur du surréalisme, sinon les poussées aveugles de l'automatisme, en ce que l'omniprésence d'un trait régulateur, exerce un permanent contrôle de la main, garant de la juste articulation de l'ensemble des partitions.