En cours de chargement...
" Elle et moi n'avions eu qu'un même souffle depuis bien des années lorsqu'elle mit la mort entre nous. Ce geste demeuré pour moi largement indéchiffrable a scellé son mystère propre et je n'ai pas trouvé de mot pour le désigner [...]. Seule me vint cette impropriété : la séparation. Elle répondait à la vérité géométrique de la distance ; elle évoquait pourtant avec grossièreté la résiliation d'un accord notarié.
Mais elle encourageait l'idée que rien n'était irrévocable et qu'après l'éloignement, des retrouvailles prendraient place dans l'éventuel. " Ainsi commence Le 31 juin, l'un des très rares récits poétiques de Vincent Bounoure achevé deux ans après la disparition brutale, en 1981, de sa compagne, Micheline.