Premier ouvrage de la collection Pabloïd. Alternant fiction, délicate érudition et fantaisie, l'auteur interroge un geste à la fois courant et merveilleux, le baiser. " Le baiser peut-être " inaugure la collection Pabloïd. Belinda Cannone a choisi le dernier des huit thèmes majeurs que Pablo Picasso considérait comme propres à tous les artistes : la naissance, la grossesse, la souffrance, le meurtre, le couple, la mort, la révolte et (peut-être) le baiser.
" A l'enfant au berceau le premier chuchote : Tu existes. A l'aimé qui s'y abandonne, le baiser murmure : Tu es désiré ". Sensuel, délicat, coquin, le baiser est ici examiné et interprété avec talent par un jeu de dialogues subtils, et de parcours dans les oeuvres littéraires, picturales, photographiques ou cinématographiques. Du plaisir procuré aux sensations éprouvées, le baiser, amoureux, amical, affectueux trouve - selon la façon dont il se réalise, les lieux ou il survient, les parties du corps où il se pose, et les protagonistes qui se le donnent, un faisceau de significations qui confère à cet échange toute sa profondeur humaine.
Louise Labé, Ronsard, Musset, Catulle, Vivant Denon, Le Corrège, Munch, Klimt, Proust, Maupassant, Kafka, Patrizi, Dante, Tolstoï, Bram Stoker, Buster Keaton, Robert Doisneau, comptent parmi les invités de Belinda Cannone qui nous dévoile aussi, avec l'esprit mutin qui est le sien, sa propre expérience en la matière. Ils nous prouvent avec elle, qu'il n'y a rien de plus important que " Le baiser peut-être ".
L'Ecriture du désir (prix de l'Académie française, 2001), Le sentiment d'imposture (Grand Prix de l'essai de la Société des Gens de Lettres 2005), La bêtise s'améliore, et La tentation de Pénélope.