D'origine franc-comtoise, fils d'un chirurgien militaire, médecin de la Faculté de Besançon, Pierre-François Percy s'engage dès l'âge de 22 ans comme chirurgien de compagnie à la Gendarmerie Ecossaise, puis, chirurgien major du régiment de Berry Cavalerie en 1782, il se signale par des mémoires d'une grande érudition. A 34 ans, il est nommé membre associé de l'Académie royale de Chirurgie. A la déclaration de guerre, chirurgien consultant de l'armée du Nord, il est à Valmy, puis à Zurich et à Hohenlinden. Sous le commandement de Moreau, parallèlement aux réalisations de Larrey, il crée des équipes chirurgicales mobiles, montées sur les célèbres " Würste ", première tentative de médicalisation de l'avant. Il propose aux belligérants un projet de neutralisation des hôpitaux, annonçant les futures conventions de Genève. Sous l'Empire, chirurgien Inspecteur Général de la Grande Armée, il est à Austerlitz, Iéna, Eylau, Friedland, à Burgos et Madrid. Malade, il se retire de l'armée active en 1809, se rallie aux Bourbons en 1814, mais rejoint Napoléon aux Cent-Jours. En disgrâce à la 2e Restauration, il a une retraite paisible et active, et meurt en 1825. Il était Baron d'Empire, Commandeur de la Légion d'Honneur, professeur à l'Ecole de Médecine de Paris, membre de l'Institut. Son œuvre écrite est importante et son Journal des Campagnes est un document irremplaçable. Bien moins connu que Dominique Larrey, il fut un grand chirurgien, parfait "-honnête homme- ", humain et généreux, à la fois acteur courageux et témoin désabusé du drame des guerres de la Révolution, du Consulat et de l'Empire. Son monument au Père-Lachaise porte cette inscription : Il fut le père des chirurgiens militaires. Cet ouvrage est remarquable pour ses illustrations ainsi que ses notes nombreuses et fouillées.