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Imaginé par le célèbre architecte alors qu'il était mis en examen, ce manifeste architectural en forme de pièce de théâtre est du pur Ricciotti : très joyeusement provocateur, jouant outrageusement avec la langue, définitivement pamphlétaire. En scène dans ce procès fiction : une juge d'instruction intraitable, un architecte aux faux airs de voleur de poules, des gendarmes sourcilleux. Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé est bien sûr fortuite.
Car le véritable accusé à l'honneur dans cette comédie, c'est le béton, ce mal-aimé. Pour l'auteur, ce mauvais procès masque toute la générosité et les ressources du matériau d'exception qu'il défend avec ardeur : "Dans tous mes projets il y a du béton. C'est un condiment qui réveille les papilles, je ne peux pas m'empêcher d'en mettre dans tous les plats."