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Il n'y a pas de noms propres et cette oeuvre n'est pas un tombeau ; on n'y pleure personne, on n'y rend pas justice ni n'opère aucune résurrection. Mais il existe l'événement, la destruction qui survient par le feu qui tombe — l'ignominie d'une forme de guerre qui se réinvente et va se généraliser. Des voitures, du métal et du feu — là, il est vrai, des enfants, des policiers et les " pendus ", quelques instants, curieusement, " vengés ".
C'est un récit qui ne souscrit pas aux besoins de la reconstitution, de la ressemblance, des logiques linéaires. Le texte dit la simultanéité autant que la succession, le vertige et le concret, l'image hallucinée et le détail. Le regard est horizontal, vertical, de biais. Seuls des animaux y incarnent le vivant, sinon c'est le meurtre et la technique, le feu et le mythe. Olivier Neveux