Que représente la langue bretonne pour ceux qui la parlent ? Et pour ceux qui ne la parlent pas ? Au début du XXe siècle déjà, cette langue fait...
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Que représente la langue bretonne pour ceux qui la parlent ? Et pour ceux qui ne la parlent pas ? Au début du XXe siècle déjà, cette langue fait débat. A Paris, le journal La Lanterne proclame qu'il faut empêcher les Bretons de déblatérer en un tel charabia. En Bretagne même, Emile Masson est le premier, à gauche, à réclamer l'enseignement du breton. Par contre, le républicain Yves Lefebvre ne pense pas qu'on puisse en retarder la disparition. Roparz Hemon exprime quant à lui des positions nationalistes et conservatrices. Aujourd'hui, les Bretons sont largement favorables au breton. Mais seuls 2 % estiment indispensable de le savoir et 41 % que c'est utile. De fait, le breton se parle beaucoup moins. Il ne s'emploie presque plus lors des campagnes électorales. A partir de 1946, les jeunes filles ont préféré s'exprimer en français : cela a représenté pour elles une véritable libération. Est-ce aussi parce qu'il était interdit de cracher par terre et de parler breton à l'école ? Le problème est qu'il est impossible de retrouver l'original de cette affiche. Par contre, le symbole - cet objet qu'on accrochait au cou des enfants surpris à parler le breton - a été en usage dans les écoles de Basse-Bretagne pendant 130 ans, jusque vers 1960. Les bretonnants eux-mêmes ont polémiqué entre eux sur l'intérêt qu'il y avait ou non à l'utiliser pour inciter les petits bretonnants à parler le français en dehors de la classe. Le breton, une langue en questions : dix études documentées sur une langue dont tout le monde parle. Un ouvrage de rigueur et de passion.