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A la relecture il y a quelques mois du manuscrit d'Olivier, il m'est apparu que ce texte, longtemps relégué aux oubliettes faute de moyens et de bonnes volontés, devait être publié. Il recèle un pan considérable de l'histoire du cheval de Mérens, et plus précisément de sa résurrection. Passer en effet de 20 naissances en 1964 jusqu'à 850 en 1998 ne s'est pas fait par un coup de baguette magique. Tel un petit berger des Pyrénées, Olivier, aboyant, galopant sur tous les fronts, mordant parfois pour rassembler ses ouailles, a réussi à renverser la vapeur dans un milieu, pour le moins sceptique dans le meilleur des cas, hostile parfois, car on pardonne peu à ceux qui réussissent.
Son charisme et sa compétence ont suscité un réseau d'amitié, en particulier en dehors de l'Ariège, qui a fortement contribué à l'expansion de la race. Sa volonté farouche de valoriser les qualités de la race nous ont valu des prestations inoubliables de sa part. Qui ne se souvient du premier défilé d'attelages à Bouan, de la reconstitution de la diligence Saint-Girons - Foix attelée de cinq magnifiques étalons, des tandems montés par les amis François Blondeau et Pierre Germain qui l'accompagnait, de ses postes hongroises...
Tout cela à la capitale ! Ceux qui ont écouté ses conseils avisés et désintéressés sont devenus les ténors de la race, pour ne citer que les Laguerre, Paquin, Subercaze, du Maroussem, Corrège et tant d'autres... Certains l'ont, hélas, oublié. Il était temps de rendre à César ce qui est à César afin que les jeunes générations n'ignorent pas l'identité et l'action de trois hommes de pointure, véritable trépied sur lequel la race de Mérens est en équilibre : - Gabriel Lamarque, au début du XX' siècle, fondateur du premier concours en 1908 ; - Lucien Lafont de Sentenac, au milieu du siècle dernier, obtenant l'attache officielle auprès du ministère de l'Agriculture ; - Olivier Courthiade, adaptant la race aux temps modernes à la fin du siècle.
Ces trois personnes n'auraient bien sûr pas réalisé leur "grand oeuvre" sans l'adhésion d'un certain nombre d'éleveurs éclairés. Bruno Léandris, Ancien président du SHERPA.