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On peut lire ce texte selon une perspective phénoménologique
: la réduction est souvent le levier de la confrontation peinture-
cinéma, et la question du phénomène saturé est le fit de cette
investigation. Si t'ouvrage peut apparaître de prime abord
comme une suite "d'études de cas", c'est parce que chaque
intuition est venue des images fixes et en mouvement, et
jamais du calque d'une position conceptuelle sur ces images.
On retrouvera, au gré de la comparaison peinture-cinéma ainsi
revisitée, quelques questions essentielles de l'esthétique : celle
de l'instant prégnant ou celle de la mise en crise du cadre, celle
du sublime aussi bien. Un mouvement guide ces analyses, tel
un courant dont la trace se dessinerait en se laissant dériver.
Cette dérive est celle d'une Aufhebung de la peinture par le
cinéma.
Mais un retournement s'opère : un contre-courant
ouvrant à la surface du cinéma, et parfois comme sur un écran,
un remous visible. Alors le cinéma, à ses limites, retrouve
l'origine de ta peinture : images acheiropoïètes pour Godard,
icônes pour Tarkovski.