A partir de 1981, Christophe de Ponfilly a suivi le combat du commandant Massoud. Attaché à l'Afghanistan qu'il a appris à aimer, ce grand reporter, qui renoue avec la tradition française des voyageurs aventuriers d'avant-guerre, a réalisé onze films - dont le dernier, Massoud l'Afghan, a touché un immense public sur l'incroyable histoire d'une résistance revenue en pleine lumière depuis les événements de septembre 2001. En 1984, accompagné de Bertrand Gallet, Christophe de Ponfilly effectuait son deuxième reportage, Les Combattants de l'insolence (récompensé du prix Albert-Londres). Pendant ses pérégrinations à travers l'Hindou-kouch, il a noté ses impressions, angoisses, ses peurs, ses révoltes. Ses carnets, retranscrits ici, nous font partager ce que nulle photo, nul article, nul débat ne ut traduire avec justesse. Pas à pas, jour après jour, on découvre on apprend à connaître mieux cet Afghanistan mystérieux. Un mot, et les odeurs se répandent ; un autre, et résonnent les bruits e la nuit, comme en attente du fracas des bombes ; un pas feutré, et c'est un Russe qui apparaît, ami d'un instant ; un éboulis de cailloux, et c'est un âne, puis deux et puis trois qui vont, peinant à travers une plaine, guidés par un Afghan sorti tout droit d'un roman de Kessel... Et la guerre est toujours là.
Aujourd'hui, alors que des centaines de journalistes ont été envoyés en Afghanistan, ce récit nous dévoile comme nul autre la lenteur et l'épaisseur de ce monde inconnu.