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Dans Le corps de la terre, Edith Payeux respire la terre et se sent soufflée par elle. Qui d'elles deux forge un horizon fra-gile ? Le corps de la terre m'inspire / un souffle d'origine / pour retrouver le centre toujours déjà dissout, écrit-elle dans les profondeurs qui la composent. L'auteure entend ces tel-lurythmes millénaires, ces veines primitives aux sourds batte-ments de ce qui fut / et il y a même le vent pour mûrir.
Edith Payeux rive son chant à la terre féconde et qui recense nos échéances comme les vestiges de nos respirations contenues. L'auteure invoque les figures archaïques de pierre, par elles passe son ode sanguine et douloureuse. Le sourire de la déesse / hésite une larme de pierre là où nous n'aurons peut-être pas le temps de naître si uniques à cet instant. Prise au creux d'une voix très ancienne, l'auteure déroule les volutes du ciel qui l'accomplissent.
Avec Edith Payeux, posons le pas sur cette terre qui nous incombe. Couverture : sculpture en forme d'oeuf montrant une vulve gravée (6000 ans avt. J. C) Slejovic, 1969, photo de James Bennett. Illustration du livre de Marija Gimbutas, Le langage de la déesse, éditions des femmes-Antoinette Fouque.