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Le déni de grossesse est longtemps resté confiné à la sphère des psychiatres et des professionnels du social. A partir des années 2000, le déni de grossesse commence progressivement à faire l'objet de mobilisations revendiquant qu'il soit vu comme un problème de santé publique. Mais c'est avec l'affaire Courjault dite des "bébés congelés" qu'un tournant majeur s'opère. Le déni de grossesse est alors fortement médiatisé dans le sillage de cette histoire d'infanticide et devient un problème public de premier plan.
Cependant, le rattachement du problème à cette affaire d'infanticide obère sa définition publique et rend difficile une transformation de sa prise en charge publique. Cet ouvrage s'intéresse donc à l'éphémère entrée du déni de grossesse dans le débat public et en analyse les conséquences somme toute assez limitées, puisque la publicité n'a eu que peu d'effets sur l'action publique en direction des femmes confrontées à ce problème.
Contrairement à beaucoup de travaux sur la construction des problèmes publics, l'originalité de cette étude tient donc au l'ait qu'elle s'attache à comprendre les logiques de publicisation dans un cas de figure où celle-ci peut être analysée comme un relatif échec.