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Comment articuler la théorie et la pratique, unifier la morale et la politique ? Comment agir bien et atteindre le bonheur ? C'est l'enjeu de cet ouvrage qui nous permet de revisiter les grands courants de la philosophie pratique et nous propose une solution qui dépasse les conflits d'école en évitant les illusions de l'utopie. Boèce dialoguant imaginairement avec la Philosophie écrivait : "Comment peut-il se faire qu'en connaissant le principe des choses, tu en ignores la fin ? " Cette centralité du thème de la finalité en morale avait aussi été observée par Aristote.
Elle évoque désormais par trop les écrits de Kant, la morale de l'obligation, ou encore les nécessités du déterminisme, pensées qui ont pris depuis des siècles l'ascendant sur l'intuition plus réaliste d'Aristote, engendrant des oppositions stériles entre idéalisme, légalisme, particularisme casuistique, relativisme et refus des normes, refus qui anime les théories du Care en vogue en ce début de siècle.
Pour sortir de ces impasses, l'auteur approfondit le rapport de la volonté au bien entendu comme achèvement et scrute le processus de l'acte humain. Il retrouve ainsi le rôle unifiant de la finalité. La compréhension de la volonté comme désir lui permet en outre de repenser la relation de l'individu à la cité et la continuité entre ses tendances natives et la vie politique, qui seule, paradoxalement, peut lui garantir la liberté.