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Se doper, dans le sport, c'est avoir recours à des produits ou à des procédés illicites. Mais existe-t-il des principes ou des valeurs qui interdiraient, avant même toute discussion et concertation, l'émergence d'un sport légalisant l'usage des produits et des procédés actuellement appelés "dopants" ? En développant une réponse négative à cette question, cet essai propose une déconstruction des principes hygiénistes, égalitaristes et naturalistes qui sont presque toujours invoqués pour justifier le caractère nécessaire de la lutte contre le dopage.
Cela ne signifie pas que nos règlements anti-dopage ne valent rien ou qu'ils sont à abandonner. Nos réglementations anti-dopage sont plutôt conventionnelles : il peut s'agir d'une raison suffisante pour imaginer de nouveaux types de sport définis par un nouveau rapport aux produits et procédés d'augmentation de la performance. Ce nouveau rapport permettrait de prendre autrement en compte les dimensions et les enjeux sanitaires, techniques et égalitaires du sport professionnel, mais aussi les limites des politiques actuelles de lutte contre le dopage.