Tout au long des années 1930 et 1940, Wittgenstein n'a cessé de méditer la question du temps ; un intérêt que le corpus publié par ses exécuteurs...
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Résumé
Tout au long des années 1930 et 1940, Wittgenstein n'a cessé de méditer la question du temps ; un intérêt que le corpus publié par ses exécuteurs testamentaires a toutefois occulté. Entreprenant l'examen de nombreux textes inédits, le présent livre vise à restituer cette méditation dans toute sa force et sa singularité. Il montre d'abord comment la tentation d'accorder un privilège au présent constitue un élément essentiel du projet phénoménologique wittgensteinien de 1929. Puis il explore le travail critique auquel Wittgenstein soumet ce projet au cours des deux décennies suivantes, et qui le conduit, en une confrontation avec Augustin, W. James, G. Frege et B. Russell, à situer dans un certain rapport à notre langage l'origine de notre façon de penser la temporalité, que ce soit celle de la vie de l'esprit ou celle de la signification de nos mots. Une analyse originale du langage ordinaire permet ainsi de réévaluer les théories classiques du temps que proposent la phénoménologie, la philosophie de la psychologie et la philosophie du langage.
Sommaire
LE TEMPS PHENOMENAL
L' " absurdité " temporelle du langage phénoménologique
L'image héraclitéenne de la réalité phénoménale
Le mythe du présent
LE TEMPS PSYCHOLOGIQUE ET LE TEMPS DU LANGAGE
La temporalité psychologique : la relation interne plutôt que l'intériorité