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En 1971, des "hommes ordinaires", ceux dont on ne parle pas car rien ne les distingue des autres, apprennent par la télévision qu'ils sont expropriés par la raison d'Etat : l'armée a besoin d'espace... L'affaire du Larzac commence. Premier temps, les larzaciens semblent pétrifiés par ce qui leur arrive. Les militants gauchistes (maoïstes et occitans) se mobilisent et "provoquent" les événements. Second temps, le groupe, qui prendra son avenir en mains, peu à peu se constitue, tandis que les vagues de la contestation (de la non-violence à l'écologie) déferlent sur le Causse.
Troisième temps, la jonction des acteurs du Larzac et des militants de l'utopie crée le mouvement social qui tirera sa force de cette dialectique du "dedans" et du "dehors". C'est de cette naissance, de cette vie et de la mort du mouvement social en 1981 qu'il est question ici. Une mort suivie d'une autre (re)naissance, celle d'une façon de vivre sans séparer la "culture ordinaire" du politique. Interrogation sociologique plus que lecture historique, cette recherche essaie de comprendre comment les hommes se groupent et luttent pour leur liberté et comment le groupe fonctionne entre la nécessité aliénante et la richesse créatrice ? En somme des "sujets", happés par l'Histoire, essaient d'en être les écrivains...