"... Je fais mon mea-culpa. On en est au culte de la délation, à la canonisation des collaborateurs de justice [des repentis]. Et c'est en partie de...
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Résumé
"... Je fais mon mea-culpa. On en est au culte de la délation, à la canonisation des collaborateurs de justice [des repentis]. Et c'est en partie de ma faute... Chaque soir je fais un acte de contrition pour avoir contribué, dans les années soixante-dix, à l'expansion de cette manière de rendre la justice. J'étais alors en guerre [contre les groupes pratiquant la lutte armée tels que les Brigades rouges], mais c'est là un cancer qui tue le système judiciaire. Oui, je vous autorise à l'écrire, M. Kossiga avec un K [ainsi déformé, charbonné sur les murs de la botte italienne, le nom du ministre de l'Intérieur de l'époque était devenu le symbole d'une répression déchaînée et aveugle] s'est repenti... La justice italienne est entièrement faite de rumeurs, bavardages, délations... Bouffonneries, aussi, que celles qu'utilisent les parquets qui se servent des repentis... Je pense présenter une proposition de loi pour changer les choses : je prends les règles de l'Inquisition de Torquemada et je les traduis en italien d'aujourd'hui. Il y a là plus de garanties que dans notre code de procédure pénale... " Francesco Cossiga.