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Dans la ménagerie de Sarah Bernarhdt, parmi les chiens, les caméléons, les chats, le guépard, les oiseaux... un lion, fidèle et généreux comme il se doit, veille jalousement sur Belmoiselle. Il l'aime. Dans son langage imagé de lion, parfois avec des réminiscences d'alexandrins, il dit tout. Mais il a mauvais caractère, et comme il n'a pas la langue dans sa crinière, il commente ses fréquentations, lui sert de rempart au Théâtre Français contre ses directeurs et ses Mesdemoiselles tragi-comédiennes.
Il l'attend, meurtri, quand elle part en tournée, garde sa maison Odéon pendant la guerre, soutient toutes ses luttes et pleure quand elle se meurt. Le Lion a bien existé. Sarah Bernhardt aussi.