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"Entrez Gonzo, ah oui, vous vous rappelez, hein, la dernière fois, je vous avais conseillé de ne pas trop vous acharner sur les enquêtes, et même de ne pas impérativement à les résoudre car notre objectif est avant tout de satisfaire l'opinion, qui aime la fable, à nous donc d'écrire des pages nouvelles qui proposent une explication à peu près satisfaisante. Il s'agit en fait d'endormir leur sagacité, et après l'avoir endormie, souffler au-dessus de leurs grandes têtes creuses un récit crédible qui satisfasse également les juges.
Vous vous rappelez ? Le "solipsisme convivial", hé hé, la superposition infinie de versions, de prélèvements, de sondes dans le réel, pour mettre à jour son déploiement ondulatoire ? Eh oui Gonzo. Regardez ! " A ce moment, il se tourna vers son électrophone, sortit un disque vinyle de sa pochette, et le posa sur l'électrophone. "Vous écoutez cette jolie musique, hein Gonzo ? " Il prit un air ému, compassé même, puis fit une épouvantable grimace avant de taper du poing sur son bureau.
"Eh bien, c'est à vous maintenant de composer une nouvelle sonate, Gonzo ! mais luxueuse celle-là, bien ornée, avec des ostinatos et des trilles ! Après Le Carré parfait, Gonzo est chargé par son supérieur le commissaire Zifrin d'enquêter sur un nouveau meurtre. Dans une vieille famille décadente – et plutôt inquiétante – de la Bretagne bigoudine, une vieille femme, Adeline Delanutte, a été assassinée avec un pied de lampe.
Tous les soupçons se portent vers ses deux fils, Alexandre et Alfred. Fidèle à sa méthode d'investigation, Gonzo, vite piégé par le huis clos névrotique du manoir, parviendra-t-il à trouver une issue à cette enquête ?