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Cet ouvrage est le résultat de la thèse en archéologie médiévale de Jean Soulat, soutenue en 2015 à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sous la direction de Joëlle Burnouf et Anne Nissen. Il présente l'étude du mobilier funéraire de type franc et mérovingien daté des Ve-VIle siècles et localisé dans le Kent, région du sud-est de l'Angleterre, et sa périphérie. Répartis au sein de 60 nécropoles, 974 objets de type franc et mérovingien ont été inventoriés.
81 % du mobilier a été retrouvé dans le Kent avec la mise en avant de sites majeurs comme la nécropole de Buckland à Dover, de Bifrons, de Mill Hill ou de Finglesham. Provenant de fouilles anciennes du XVllle siècle mais également de découvertes récentes, ce mobilier se distinguent par des éléments de parure variés (fibules, boucles d'oreille, épingles, etc.), des garnitures de ceinture, de l'armement ou encore des récipients de différentes natures (céramique, verrerie ou alliage cuivreux).
A la suite d'une historiographie du sujet, l'objectif de cette publication est de comprendre comment et pourquoi ce mobilier archéologique propre aux assemblages d'objets de la Gaule des Ve-Vile siècles, se retrouve dans les contextes funéraires anglo-saxons. Quelles causes et conclusions peut-on en tirer ? Oui, la présence de ce mobilier dit "exogène" est liée aux contacts trans-Manche, mais de quelles natures sont-ils ? S'agit-il d'échange, de commerce, de lien politique et/ou diplomatique, de migration, de circulation de personnes ? A travers la présence de ce mobilier funéraire et des témoignages qui montrent la circulation de ces objets, l'intérêt est de comprendre que cet espace maritime ne constitue pas une barrière naturelle empêchant les populations et les échanges qui interagissent mais permet plutôt de créer une zone privilégiée du commerce où s'entremêlent différentes cultures au cours du haut Moyen Age.