" Les Blancs avaient séparé les hommes, les femmes et les enfants, et les avaient répartis dans la Maison aux esclaves. J'étais avec les rebelles...
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Résumé
" Les Blancs avaient séparé les hommes, les femmes et les enfants, et les avaient répartis dans la Maison aux esclaves. J'étais avec les rebelles dans une grotte qui donnait sur l'océan. La marée allait nous recouvrir tous ; une punition des Blancs réservée aux révoltés des captiveries. Les cadavres des précédents poissaient l'air. Ça puait. On macérait ensemble dans ce trou qui aspirait nos forces et nos souffles mêlés de prières. Du temps passait, qui creusait l'être dans sa racine et raclait l'espérance comme les chaînes raclaient l'os, jusqu'à la détacher du miracle de vivre. Dans mon village, on m'appelait Alpha-la-joie. " Un groupe d'hommes s'arrache à la noirceur de l'océan et se brandit dans la fulmination des couleurs, derrière un nègre sémaphore : c'est Le Radeau de la Méduse, le tableau de Géricault. Le nègre fait signe, tendu vers le ciel. De tous les personnages, c'est celui qui porte la responsabilité du sens. Or la Méduse n'était pas un négrier, mais une frégate en partance pour le Sénégal, dont la France disputait la possession à l'Angleterre. Cet homme noir, plus grand que les autres sur la toile, Géricault l'a voulu tel pour protester contre l'esclavage colonial. Héros du roman, le nègre Alpha témoigne, contre l'orgueil aveuglant, de la force lumineuse de l'espérance.
Martine Le Coz est l'auteur dune variation sur le noir et le blanc (Le Chagrin du zèbre) et d'une histoire romande de la vie de Turner (La Palette du jeune Turner et Les Confins du jour), contemporain de Géricault.
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