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La pensée scientifique comme la conscience individuelle échappe difficilement à l'attrait de la connaissance des origines. Celle-ci conduit à reconstituer la généalogie des phénomènes et à instituer entre eux des liens de continuité ou de ressemblance. Le puissant courant structuraliste des années 60 a, par réaction, développé une pensée anti-généalogique, voir anti-génétique, qui n'a cependant pas toujours tenu ses promesses épistémologiques.
L'heure est donc venue de penser à nouveau les catégories de filiation, d'ascendance, de descendance, de parenté telles que les rencontrent les sciences de la vie, l'histoire des idées, l'anthropologie familiale et sociale, la théologie etc... Au fil des textes pluridisciplinaires de ce volume, la filiation apparaît comme un mode de pensée, à bien des égards fécond, à condition d'être assouplie, pluralisée et en fin de compte démystifiée.