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Le parking constitue depuis longtemps une figure majeure du paysage urbain, depuis la généralisation de l’usage de l’automobile à partir des années 1950. La voiture n’est cependant utilisée qu’un peu plus d’une heure par jour en moyenne : en conséquence, elle stationne la plupart du temps. Et pourtant, le parking demeure un impensé de l’architecture et de l’urbanisme, un prototype du non lieu : dévolu au bien privé (le véhicule), il s’octroie une place que l’on aimerait souvent concéder à des espaces de nature plus collective.
Aux yeux des aménageurs, il existe au détriment de l'espace public, qui fait l’objet de réhabilitations cherchant à le valoriser tout autant qu’à le pacifier. C’est particulièrement le cas des grands ensembles analysés dans cet ouvrage. Plus ou moins toujours associé aux insécurités et délits qui touchent ces quartiers, ce lieu s’avère être bien autre chose que les habituels clichés qui l’affublent : lieu de trafic illicite et d’incendie de véhicules.
Le parking, au regard des usages, possède des qualités insoupçonnées. Marqué par la présence des habitants qui le traversent, y séjournent et s’y adonnent à des travaux de mécanique ou de bricolage, bref qui l’investissent dans le prolongement de leur logement, il convient de se demander s’il n’associe pas les qualités du logement à celles de l’espace public, et ne peut en retour participer à la requalification des espaces, public, privé, entre lesquels il s’inscrit.