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Une hirondelle tire le dernier fil. Le jour s'affaisse. Tous les visages pliés dans sa toile. L'éclair à peine d'un ventre blanc file vers le peuple léger des ombres. Elles font une rumeur qui attise les rêves. Soir Le Présent des bêtes suit le fil de la mémoire et du souffle. Fil capricieux, distendu, fragmentaire, mais tenace, il se déploie dans des images prises sur l'instant, qui tentent de restituer un peu de notre vie.
On y rencontre des mémés et des oiseaux, la chair vive des caresses et, toujours, l'ombre qui fait le passage si précieux. C'est un recueil grave et léger où le poème en prose tend à rendre l'élan et l'acuité d'un regard. Il dit la disparition et le legs, un présent à vivre pleinement.