Inculpé : Jésus de Nazareth. Procès ? Tout tend à le faire croire : arrestation, tribunaux, et non des moindres, comparutions devant trois hautes autorités, recherche de motif d'inculpation... Tout le monde s'en mêle, instances romaines, prêtres et scribes hébreux, jusqu'au peuple... Peut-être un peu trop de monde, surtout en un laps de temps si court : de la nuit du jeudi au soir du vendredi après-midi ! Procédure qui rappelle plus un lynchage par ses côtés brouillons et hâtifs qu'un jugement objectif qui suivrait une juste procédure juridique. Qui est habilité à juger ? Le chef d'inculpation est-il recevable ? Qui représente la défense ? Quelles sont les procédures en cours à cette époque et ont-elles été respectées ? Peut-on parler de procès ? Qui prend la responsabilité du jugement ? De multiples questions apparaissent. Pourquoi cette procédure et quelles en sont les motivations profondes ? La relecture des événements est édifiante : examen de la compétence des instances qui s'arrogent le droit de jugement, évaluation de la pertinence de l'accusation et ébauche des profils psychologiques des différents intervenants. La conclusion est claire mais amène d'autres questions qui traversent les siècles : en quoi cet homme était-il condamnable et quoi son message est-il inacceptable ? En quoi est-il scandaleux et est-il compatible avec un modèle de société contemporain ?