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... Le concert allait commencer. Le Gouverneur de l'île de Saveria était en retard et il ne trouvait pas où se garer. Il avait déjà fait le tour du quartier en vain quand, de l'autre côté du cours de l'Empereur, une 205 blanche libère la place convoitée. Il se dit, j'ai de la chance... Son tableau de bord indique 21h03. Il lui reste soixante-quatre secondes à vivre. Soixante-quatre secondes pour que son destin chavire Comme celui de l'homme que l'on va s'acharner à présenter comme l'assassin, Ghjuvanni Stéphagése...
Ce véritable polit-thriller s'inspire de l'Affaire Yvan Colonna. L'auteur nous conduit dans ce labyrinthe dont on croyait connaître les carrefours principaux. Il va au delà des simplifications qui induisent en erreur. Il retrouve bon nombre de faits passés à la trappe dont la confrontation conduit à une évidence : Yvan Colonna n'est pas l'assassin du Préfet Erignac ! Cet ouvrage est un roman. La liberté créatrice de Roland Laurette lui fait imaginer des intimités, des psychologies.
Les personnages deviennent ainsi des êtres de chair et de sang. Peut-être s'approche-t-on par là au plus près de la vérité humaine, même si les identités et les lieux ont tous été changés. La tragédie en acquiert une portée plus générale. Elle rappelle tristement d'autres affaires qui ont entaché l'image de la Justice. Parce qu'aujourd'hui les droits de l'homme régressent, l'esprit de résistance du héros lui fait mener un combat qui nous concerne tous.