En cours de chargement...
Best-seller médiéval, le Roman de la rose est l’ouvrage profane le plus copié au Moyen Âge après la Divine Comédie de Dante : on en conserve près de 300 manuscrits. Lu, cité, admiré, il a séduit des générations de lecteurs entre la fin du XIIIe et le début du XVIe siècle, et connaît aujourd’hui une nouvelle fortune grâce aux images numériques des manuscrits accessibles sur le Net.
Rédigé au XIIIe siècle par Guillaume de Lorris et Jean de Meun, appartenant à la tradition des « arts d’aimer », inspirés d’Ovide, le Roman de la rose, sous couvert d'un songe allégorique, est le récit d'une conquête amoureuse, celle de la rose – la jeune fille modèle – par l’Amant.
S'achevant sur la défloration métaphorique mais explicite de l'Aimée, il donne ainsi, au terme d’un débat solidement argumenté, une conclusion favorable aux forces de vie, faisant fi des tensions propres à l’amour courtois, à la morale conjugale et à l’enseignement de l’Église.
Tout à la fois délicieusement aimable et misogyne, courtois et érudit, codifié et subversif, le Roman de la rose a suscité, au début du XVe siècle, une querelle littéraire dans laquelle s’illustra le premier auteur « féministe », Christine de Pisan.
Le présent ouvrage est une invitation à découvrir en images, à travers les manuscrits enluminés de la BNF, la matière littéraire et le substrat culturel de ce monument de la littérature médiévale.