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Du XIIIe siècle à l'aube du XXe siècle, les paysannes de la Dombes, au nord de Lyon, portaient leurs enfants malades sur la tombe d'un lévrier, saint Guinefort, que son maître, d'après la légende, avait injustement tué... Un document exceptionnel, écrit vers 1260 par l'inquisiteur qui réprima en vain ce culte " superstitieux ", est le point de départ de ce livre, traduit en dix langues depuis sa parution en 1979 et devenu un classique.
Alliant les méthodes de l'histoire, de l'anthropologie et de l'archéologie, l'auteur montre que ces " superstitions " avaient leur raison, que ni l'Eglise au Moyen Age, ni la science positiviste au XIXe siècle ne pouvaient admettre. Il révèle aussi comment, dans le long conflit entre culture populaire et culture savante, réside peut-être une clé d'interprétation de l'idéologie et de la société féodales.
Le chien divin
L’historien Jean Claude Schimtt s’est affirmé depuis la fin des années 1970 comme un expert de l’histoire des mentalités médiévale. Cette étude précurseur relève certes de la micro-histoire mais permet d’entrevoir la longue durée et la place des superstitions dans l’imaginaire médiévale. En effet, l’historien nous décrit l’histoire du culte d’un lévrier « canonisé » par les paysans des Dombes, réputé soigné les enfants malades. Au-delà de l’anecdote, ce culte nous renseigne non seulement sur les relations entre religion officielle et cultes populaire, mais aussi sur la continuité des superstitions populaires jusqu’à l’aube du siècle dernier. Un indispensable, plaisant à lire qui ravira les érudits comme les curieux.