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Un homme et une femme font connaissance dans un jardin public. Peut-être assistons-nous à la naissance d'un amour. Mais là n'est pas l'essentiel : dans ces instants partagés, dans ces silences échangés, ils atteindront à la fois une forme d'exil absolu et une forme de communion profonde. La nuit peut venir. Le square peut fermer. Après Nathalie Sarraute, après Beckett, mais d'une façon totalement singulière et qu'elle ne renouvellera jamais avec une telle évidence, Marguerite Duras s'est délibérément placée sur le terrain du rien, de ce rien qui est la chose même, le coeur des choses, et dont Flaubert, le premier sans doute, avait rêvé l'avènement.
Non qu'elle se révèle ici héritière du réalisme ou représentante patentée du Nouveau Roman, mais c'est bien dans cette zone de l'infiniment petit, patiemment défrichée par la modernité, qu'elle choisit de se situer.
Bienvenue au square
"J'aurais cru pourtant que c'était comme un devoir de tous les hommes, d'être heureux comme on recherche le soleil plutôt que l'ombre"
Dans un parc, un dialogue se noue entre un quarantenaire et une jeune fille de vingt ans. Il y est question d'action et d'engagement, du temps, du bonheur et d'autres sujets qui guident notre condition d'êtres humains.
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