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Eka Kevanishvili parle de ses poèmes comme de petits pains frais qu'elle confectionne pour une foule affamée. Comme si toutes les histoires qui flottent dans l'air de Tbilissi se précipitaient sur elle, empressées de se faire écrire... Un coup d'oeil dans le métro, un autre sur les réseaux sociaux ou seulement par une fenêtre ouverte, et voilà la poétesse en charge de témoigner de la vie dans ce qu'elle a de plus authentique ou de plus sordide.
Elle qui n'aurait voulu écrire que de jolis poèmes ! Ses vers sont aussi le théâtre de toutes les blessures. Comment témoigner du passé, sans s'appesantir ? Dire le dégout d'un époux brutal qui ne vous aimait pas, la nostalgie de la tendresse d'une mère à qui on n'a pas dit assez qu'on l'aimait ?