Les progrès les plus récents des sciences du vivant soulèvent des questions largement inexplorées. La banalisation des manipulations de la matière...
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Les progrès les plus récents des sciences du vivant soulèvent des questions largement inexplorées. La banalisation des manipulations de la matière cellulaire et le développement du génie génétique bousculent nombre de repères symboliques. La profonde modification du corps humain et de la filiation humaine qui s'amorce avec les technologies de la reproduction, la perspective des xénogreffes et du clonage de l'embryon, atteindra-t-elle à terme le statut ontologique du sujet ? Ce livre introduit des points de vue en tension avec le nouveau modèle sociorégulateur que tente d'être la bioéthique. On y aborde plusieurs soubassements implicites dans les conceptions de la vie, les représentations du corps humain et de la subjectivité, qui se font jour dans le champ médical et biotechnoscientifique. Dans la confusion sémantique entre vivant et humain, dans l'intertextualité qui s'esquisse entre ces deux termes, on essaie de cerner la qualité que notre temps attribue à l'humain et à la subjectivité, par opposition à l'emprise de la technique sur le corps biologique et au rêve prométhéen de sa possible transparence.
Sommaire
DES TERMES POSSIBLES DU DEBAT ETHIQUE
Ethique et technique ; réflexions sur une insuffisance originelle de la pensée moderne
La vie entre éthique et technoscience : L'ab-sens bioéthique
Conservation inachevée autour de " sujets graves " et des préoccupations du monde
NOUVEAUX LIEUX DE TENSION DU CORPS HUMAIN
Les corps poreux de la bioéthique
L'intervention en " santé mentale " : entre la discipline et le primat du corps
La " porcinification " de la personne humaine ; l'effacement médical des espèces : le cas des xénogreffes
De l'intégrisme génétique
ENTRE RISQUE ANTHROPOLOGIQUE ET IMPASSES PSYCHIQUES
Clonage ou la traversée du miroir
L'autre-corps du clonage, entre le Je et le Il
Réflexion sur la notion de " risque anthropologique "