En cours de chargement...
A l'aube des années 1950, dans la grisaille provinciale de l'après-guerre, un homme tente d'écrire le roman de sa vie, découragé par sa propre médiocrité et la petitesse ordinaire de son entourage. Le notable, le gardien de square, l'enseignant, l'ex-collabo, la bouchère, le chanoine, le collègue invisible. Quelle épopée construire à partir de tant d'oubliés, de solitaires, de pauvres, de morts vivants ? Il tient son titre cependant : ce sera Le Wagon à vaches, à l'image de ce train de prisonniers qui l'emportait naguère vers l'Allemagne, de ce troupeau humain en route vers un autre néant.
Ce sera un récit de révolte et de pitié, une chronique de l'absurde. Un plaidoyer pour rappeler qu'un monument ne suffit pas aux morts si la mémoire fait défaut aux vivants.
un grand méconnu du XXème siècle : Georges Hyvernaud
Depuis sa petite chambre sale, le narrateur du Wagon à vaches raconte sa modeste vie d'employé aux écritures. Nous sommes après guerre. Cette guerre, la seconde, qui a tant changé les gens qu'il a connus. Une fois tout ça terminé, ne reste que la grandiloquence des commémorations, les rôles que chacun s'attribue après coup, comme si souffrir en silence ne suffisait pas. Il faut parler. Se pavaner, juger et rejuger à l'infini turbulent les rôles de chacun, avant tout pour se mettre soi-même sur un piédestal. C'est tout cela que le Wagon raconte. Cette fausseté et ce mensonge dans lesquels patauge l'humanité. Un livre essentiel !
Retrouvez mes coups de cœur sur Instagram : @maldoror.books