"En hiver, quand on savait qu'un accouchement était imminent, dans les hameaux, les hommes se relayaient pour que le chemin soit toujours ouvert... Ainsi,...
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"En hiver, quand on savait qu'un accouchement était imminent, dans les hameaux, les hommes se relayaient pour que le chemin soit toujours ouvert... Ainsi, aux Villes, on attachait un billot à un mulet pour ouvrir la route, afin que, dans la mesure du possible, on puisse utiliser le traîneau et le mulet pour venir me chercher et pour me ramener. En été, on me proposait aussi de faire le trajet avec le mulet. Mais je n'aimais pas beaucoup cela. Assise sur un couverture qui glissait, avec le mulet qui suait, je me sentais mal. Je préférais aller à pied. Aussi, en août 1941, j'ai été à pied de Beaufort à la Gittaz, vingt kilomètres environ, faire un accouchement. Ce même mois d'août 1941, pour aller à Belleville, au fond de la vallée d'Hauteluce, j'ai dû faire tout à pied, et même grimper..." Olga Canova