En cours de chargement...
Chacun le sait, les continents sont cinq. En un peu plus d'une année, bien calé sur sa banquette corail, Bougel en explore dix-sept. Epuisante mission selon ce pourfendeur des effusions du coeur qui écrit – désormais ? – en rectiligne pour tenter de rassembler tous ces – ses ? – morceaux en un seul bloc. En rectiligne ou plutôt en vertical et d'une manière encore plus stricte que dans Travails, son précédent recueil publié aux Carnets du Dessert de Lune.
Cet élagage pointu des adventices étire le poème vers je ne sais quel ciel et c'est tout simplement sublime. Oui, toute cette peine pour dix-sept continents même pas foutus de dériver à la paresseuse mais qui courent se jeter comme des queues de comètes déjà calcinées dans la gueule de la bête humaine. Rougi à la poudre d'escarbille, l'oeil de Bougel ne cille pas. Il observe "le trou noir absolu/qu'[est] la vie." (Nella Nobili) Jean-Louis Jacquier-Roux (extrait de l'avant-propos)