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" Dieu, le créateur de toutes les réalités, n'en défend aucune à l'artiste, pourvu que l'artiste n'en fasse pas un instrument de perdition. " Se référant à la scène sublime qui ouvre Richard III de Shakespeare, Barbey d'Aurevilly se permettra tout dans ses récits de passion et de haine. Le comte de Ravila aimait l'amour, Albertine et Hauteclaire aussi ; la comtesse de Savigny et le duc de Sierra Leone, eux préférèrent l'honneur.
Ses diables de femmes semblent échappées d'une toile de Delacroix. Le feu de l'enfer brûle ces pages mais c'est pour mieux " épouvanter les âmes pures ", clame l'auteur, le jour de son procès. " Ou il faut renoncer à peindre le cœur humain, ou il faut le peindre tel qu'il est. "
Préface, commentaires et notes de Jean Decottignies.