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Emmanuel Macron, rendant visite à Josette Audin en septembre 2018, a reconnu qu'en juin 1957, son mari, Maurice Audin, avait été tué par les militaires français qui le détenaient, et il a demandé l'ouverture des archives sur tous les disparus de la guerre d'Algérie. Pour faire le point sur la mise en oeuvre de cet engagement du président de la République, une journée sur "Les disparus de la guerre d'Algérie du fait des forces de l'ordre françaises.
Vérité et justice ? " s'est tenue un an plus tard à l'Assemblée nationale nourrissant une réflexion croisée, historique, juridique et archivistique, dont est issu ce livre. Les archivistes ayant été appelés par le gouvernement à ne pas communiquer de documents pourvus de tampons "secret" pourtant communicables de plein droit selon la loi, historiens, juristes, archivistes et autres citoyens se sont mobilisés.
Ils ont gagné la bataille le 2 juillet 2021 avec l'annulation par le Conseil d'Etat de cette procédure administrative illégale dont le rapporteur public avait relevé "l'arrière-goût de subterfuge" lié à son institution en 2011, soit au moment où la loi allait permettre de donner accès aux archives "secret défense" de la dernière année de la guerre d'Algérie. La vigilance reste de mise, car le gouvernement a obtenu en juillet 2021 le vote, dans une loi relative à la prévention d'actes de terrorisme et au renseignement, de dispositions qui entravent à nouveau la communication de certaines catégories d'archives dont celles relatives aux services de renseignement.