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Avant-propos de Jean Mabire. Le 6 février 1934, Edouard Daladier présente à la Chambre des députés son nouveau gouvernement. C'est le prétexte à une violente manifestation antiparlementaire. Ce livre est le récit minutieux de la séance du 6 février 1934 au Palais Bourbon, alors transformé en forteresse, et de la répression policière dans les rues et plus particulièrement place de la Concorde. "Bref, une soirée d'émeute.
Une émeute préméditée, organisée, et des dégâts qui nous reportent aux journées les plus rouges de 1919, sous Clemenceau. On ne reviendra pas nous parler, sans doute, d'une indignation populaire soulevée par le scandale Stavisky. Au point où en sont les choses, il s'agit bel et bien, nul ne s'y trompe, d'un coup de force fasciste dirigé contre le régime. Le régime s'est défendu" : ainsi ment cyniquement L'Ouvre, en son éditorial, au matin du 7 février...
Et si nous la citons au frontispice de ces pages, c'est que ce mensonge-là, c'est celui qui, amplifié, enjolivé, perfectionné, va être répercuté pendant les jours suivants à travers la France par les soins conjugués de la presse de gauche, d'une TSF domestiquée, d'un cinéma mutilé, et que ce concert magnifiquement orchestré par les Loges maçonniques, va s'efforcer désespérément de couvrir la clameur d'indignation qui monte de la terre française.
6 Février ! Pas besoin de millésime. La date restera telle, tragique et nue, dans nos annales nationales. Mais ceux qui firent d'elle cette tache de sang sur les pages de l'histoire essaient, avec une sorte d'entêtement farouche et borné, de donner le change. Car ce sang les éclabousse et ils s'en épouvantent. Ainsi lady Macbeth voulait effacer les traces de son crime et se désespérait : "Tous les parfums de l'Arabie ne laveraient pas "cette petite main"" .
Eux, parce qu'ils savent que rien ne les lavera de cette souillure, se font maquilleurs de cadavres, montrent du doigt leurs victimes et tentent de les déshonorer en les dénonçant comme les assassins.