L'affaire du " petit Grégory ", celle d'Omar Randad et bien d'autres encore... Autant de dossiers jugés qui font à nouveau la une de l'actualité. En effet, les moyens de la police technique et scientifique ont évolué, notamment en matière d'identification de l'ADN, permettant une nouvelle analyse d'indices qui n'avaient pu être exploités à l'époque des crimes. Au-delà de la fiction, un ancien flic dissèque la chaîne criminalistique, depuis la recherche d'indices sur la scène du crime, jusqu'à leur exploitation en laboratoire... Les experts, New York : section criminelle, RIS : police scientifique, etc. Les séries télévisées qui mettent en scène des experts de la police scientifique prolifèrent, à tel point qu'il est devenu difficile de faire la part entre mythe et réalité. Il est vrai que dans le déroulement d'une enquête, la recherche des traces et indices est une tâche essentielle particulièrement passionnante. Pourtant, pendant très longtemps, la mission de l'identité judiciaire a été limitée ; elle est restée marginale et confidentielle en raison de l'absence de moyens en personnel, en matériel et en technicité. Il faut également considérer l'aspect incertain de son intervention, trop souvent demeurée inutile en raison, non pas de l'absence de traces à l'origine, mais parce que celles-ci se trouvaient brouillées sinon détruites involontairement par les personnes présentes sur la scène du crime. Sans attendre les feux de la rampe de ces séries qui rivalisent d'ingéniosité pour incarner de brillants techniciens de l'identité judicaire, experts en sciences criminelles, la police judiciaire a engagé, au cours de la dernière décennie, une véritable révolution dans ses techniques et ses méthodes, en vue de s'adapter à la recherche de la vérité contre le crime. Jacques Nain, policier à la retraite et ancien officier de renseignement, dissèque, affaires judiciaires - anciennes ou récentes, connues ou non - à l'appui, la chaîne criminalistique, depuis la recherche des indices, jusqu'à leur exploitation en laboratoire. Car la mission de la police technique et scientifique consiste à apporter les preuves qui permettront d'établir la culpabilité des suspects, afin que la justice puisse proclamer : " Faites entrer l'accusé ! "