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La vie de Mathilde a basculé il y a trois ans après la mort accidentelle de son père. A vingt-deux ans, elle a quitté son Lubéron natal pour Paris où elle a trouvé un emploi dans une agence immobilière et vit entourée d'amis, notamment l'énigmatique Marie dont elle partage le lourd secret. Quand elle revient au village, elle y retrouve avec délice sa mère et son enfance. Mais, ce printemps-là, un bouleversement terrible l'y attend.
Sa mémoire lui rend brutalement un souvenir enfoui depuis quinze ans : la disparition de son ami Vincent dont le mystère n'a jamais été résolu. Elle se lance alors sur la seule piste retenue à l'époque des faits, celle d'une secte soupçonnée d'avoir enlevé le jeune garçon et de l'avoir caché dans les Alpes-de-Haute-Provence. Plonger dans le passé jusqu'au vertige dans l'espoir de revenir à la surface du présent, libérée : tel est le voyage enivrant et douloureux qu'entreprend Mathilde.
LES FIEVRES DE MOÏSE
A partir du thème apparemment simple et banal de la disparition mystérieuse et jamais élucidée de Vincent, son ami d'enfance, se dessine chez Mathilde la quête vertigineuse du sens profond de la vie et de la mort, à la recherche du temps qui passe.
C'est grâce à une langue d'une grande richesse, étayée par les mythes de la culture et de l'art, que l'auteure parvient à nous faire ressentir toutes les sensations qui habitent ses personnages, à l'écoute du moindre caillou, de la plus humble fleur, du coucher de soleil au léger ruissellement de l'eau ... tout un va et vient entre le passé de l'enfance et le présent de l'adulte.
Les non-dits, les impressions fugitives que chacun ressent sans pouvoir les exprimer se révèlent ici dans une éblouissante clarté.
Une vraie leçon de vie et d'écriture.