Souvent, depuis son appartement de petit employé, Thomas contemplait en rêvant la ville et le grouillement des voitures, pareilles à des cellules folles....
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Souvent, depuis son appartement de petit employé, Thomas contemplait en rêvant la ville et le grouillement des voitures, pareilles à des cellules folles. Et puis ses propres cellules à leur tour ont commencé une danse de mort, lui mettant le feu à la peau.... Et Thomas a tenté enfin de fuir une fausse existence, partagée entre sa compagnie d'assurances et un ménage sans amour. C'est dans le fracas d'un train, acier contre acier, que sa cavale - appel secrètement désespéré d'une autre vie - trouvera sa paradoxale et dérisoire apothéose.
Le romancier de La Dérive des sentiments - prix Médicis 1991 - mêle les notations de la vie quotidienne, presque hyper-réalistes, aux irruptions d'un verbe poétique baroque, échevelé, purifié.
Cet auteur sait raconter, voir, dégager le trait, mais aussi faire craquer le roman sous les poussées de fièvre (...). Il y a un battement de cœur sous la peau de chaque phrase. Jean Sulivan, Le Monde.