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Cet ouvrage est fondé sur l’idée que de nombreux écrivains de la littérature francophone actuelle ont pour langue maternelle un autre idiome que le français, et sur une perception de l’écrivain francophone qui laisse entendre que, à une actualité plus prosaïque, fait écho une écriture plus mimétique de la nature fantasque des régimes sociaux et politiques qui dominent aujourd’hui une partie de l’espace francophone.
Or, à lire les littératures d’expression française, quelles qu’en soient les aires culturelles d’origine, le trait saillant de ces écritures est leur charge historique : l’Histoire demeure, toutes générations confondues, la toile de fond du roman, de la nouvelle, du théâtre, des essais, voire de nouvelles formes d’écriture et de communication. Dès lors, on éprouve le sentiment qu’il n’existerait qu’une seule littérature, mais «de» langue française ou «en» langue française.
Dans cette perspective, le débat devient de savoir si le simple fait d’être «francophone» permet l’accès à toutes les oeuvres littéraires dites «francophones», ce dernier terme étant entendu dans un sens très large, celui d’«expression française» par rapport aux mondes «hispanophone», «lusophone», «anglophone» ou «germanophone» pour désigner un monde indivisible. Aussi cet ouvrage s’interroge-t-il sur trois traits fondamentaux de ce monde «francophone» et de ses écritures en langue française, son unicité, son historicité et sa diversité.