En cours de chargement...
Au premier temps de la traduction du désir érotique est le mot. La littérature arabe s'en saisit, fixant des normes à la sexualité : licite, légitime, transgressive, interdite ou impensable... Elle combine alors ces mots du corps, les dissimule par la métaphore ou en expose la crudité avec gourmandise. Lorsque d'autres langues et cultures s'approprient l'erotica arabe, la transposent et l'exotisent, les originaux ré-encodés stimulent sous la plume du traducteur d'autres formes du désir que celles imaginées par leurs auteurs.
Si la traduction a lieu quelques siècles après l'écriture, l'écart temporel achève alors de reconfigurer le sens des mots et la portée du désir.