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Les opérations de maintien de la paix ont été mises sur pied à l'origine pour faire face à des conflits internationaux apparus après la Seconde Guerre Mondiale. La première génération de ces opérations entreprenait des activités principalement d'ordre militaire sans pour autant imposer une solution au conflit. La fin de la guerre froide a transformé ces opérations. Celles-ci se sont multipliées et diversifiées pour devenir des opérations à caractère global, pouvant prendre en charge simultanément les problèmes complexes causés par les conflits contemporains, de plus en plus inter-communautaires au sein d'un même Etat et assortis de graves répercussions locales et internationales.
Le conflit en Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 1995 permet d'analyser les contributions des cinq principales organisations internationales qui ont vocation à participer aux opérations de maintien de la paix sur le continent européen, en l'occurrence l'Organisation des Nations Unies (ONU), l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), l'Union de l'Europe occidentale (UEO) et l'Union européenne (UE).
Malgré la présence de ces organisations disposant, en théorie du moins, des moyens nécessaires, et le fait que les quatre organisations régionales impliquées développèrent durant cette guerre des compétences les habilitant à entreprendre des opérations de maintien de la paix, la gestion de ce conflit s'apparenta pendant longtemps à un échec. Le conflit s'est étalé sur une période de près de trois ans et demi, engendrant des massacres de grande ampleur et le plus grave problème de réfugiés en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Par conséquent, il paraît nécessaire d'intégrer les contributions des organisations en question dans la mise en oeuvre de telles opérations multidimensionnelles afin d'assurer la complémentarité et la coordination nécessaires à leur succès.