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Quand on parle de démocratie, c'est toujours en pensant à Athènes et ses philosophes. Ce qu'a représenté à ce sujet le Moyen Age imprégné de la doctrine chrétienne, par les débats qui se sont multipliés en Europe, dans les domaines politique, économique juridique et culturel, est largement passé sous silence. C'est pourtant par son intermédiaire que s'est réalisé le passage entre la démocratie antique et la démocratie moderne.
Après la chute de l'Empire romain en Occident, les évêques se substituèrent aux pouvoirs civils défaillants pour assurer les charges publiques. Dans le même temps, les ordres monastiques posaient les bases d'une gestion collective ouvrant sur le parlementarisme par recours aux élections. Les villes d'Italie du Nord s'y rallièrent. Ce modèle gagna Genève par les vallées alpines alors que s'opérait, à travers toute l'Europe, une révolution intellectuelle qui suscita l'essor de la pensée critique dans l'université, alors aux mains du clergé.
Ces processus s'amplifièrent jusqu'au XVIIIe siècle où mûrirent, sous l'influence de Jean-Jacques Rousseau, les principes qui débouchèrent sur la Révolution de 1789 et ses suites, impliquant la laïcité dont la genèse remonte à l'Antiquité. Cette étude est donc exclusivement politique en cela qu'elle traite de la démocratie dont le statut fait bruyamment débat aujourd'hui.