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Pourquoi écrivez-vous ? demandaient les surréalistes. On pourrait ajouter : Pourquoi vous réunissez-vous ? On se retrouve au kukaï (prononcer "coucaille") deux fois par mois, le jeudi de 19 heures à 21 heures. On écrit des haïkus, des tercets qui ressemblent à des haïkus, on essaie des formes poétiques venues du Japon en les adaptant à nos habitudes francophones, en respectant plus ou moins les règles.
On écrit, on lit, on commente, on critique, on corrige, on récrit, on discute ou on se dispute, et parfois, on mange et on boit. Ca peut ressembler aux jeux surréalistes pour la fantaisie, aux travaux de l'Oulipo pour les contraintes, ou encore aux émissions littéraires de France Culture pour les bons mots et cette légère distance qu'on entretient avec les choses ; mais c'est aussi l'atelier d'écriture pour scolaires ou personnes âgées, et l'atelier, par définition, c'est laborieux : on n'écoute pas les consignes ou on ne les comprend pas, on coupe la parole et tout le monde parle en même temps...
Le kukaï ; c'est un peu tout cela : ça tient du groupe, de la société, du club. C'est ainsi qu'on demande : Tu viens au kukaï la prochaine fois ?