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Ces Vêpres siciliennes, comme ce titre ne le dit pas, sont le récit d'un voyage Rivesaltes-Paris et retour. Henri Lhéritier fait donc aussi de la littérature de voyage ? Non, Henri Lhéritier fait de la littérature, Point. Le voyage n'est qu'un prétexte. Du ventre de Paris, dans un étincelant glissement artistico-historique, il extirpe tout ce qu'il voit, entend, hume, avale et découvre. Palais du Luxembourg, Université de Nanterre, brasseries et caves à vins, métro, églises, musées et pour finir, comme il se doit, Notre-Dame ...
Paris vaut bien une messe l Dans ce capharnaüm de lieux, on croise Pierre Benoit, quelques bouteilles de sancerre, un vendeur de chaussures, Echenoz, Renoir, Laurent de la Hyre, Soutine, Paul Claudel, les orfèvres de la Saint-Eloi, saint Paul, les cadavres des catacombes de Palerme et les cavaliers de l'apocalypse sicilienne, souvenez-vous, c'était le 30 mars 1282, un lundi de Pâques à l'heure des vêpres.
Un carnage dans la cathédrale. Du Cervantès, du Victor Hugo ? ... non, du Lhéritier, du très bon Lhéritier pour un très beau voyage.