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Portraits tendres, cruels et tragiques, ces textes disent la mémoire de l'absence, [...], de ce qui, dès l'instant de la perte est à reconstruire [...]. Si la mort est le filtre du souvenir, l'avenir offre un autre éclairage à ce qui fut. Pourquoi des veuves, pourquoi exclusivement des femmes ? Peut-être parce que les veufs parlent moins, ont de la peine (j'en ai connu) à se réinventer l'espace de leur solitude Et puis ces femmes, dans leurs désarrois, dans leurs différences, m'ont touché.
De la grandeur anonyme de celles dont j'ai tressé le destin demeure une lumière, un espoir, une beauté sourde et profonde Certes, j'ai glané, auprès de celles que je connaissais, des traits, des gestes, des faits que j'ai mêlés à d'autres. Je les espère ainsi, non pas reconnaissables, mais vivantes, présentes à ce quotidien fait de dérisoire et de sublime, d'enchantements et de secrètes douleurs. Gil Pidoux