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Tourner la page du colonialisme et du néocolonialisme pour enfin entrer dans le monde moderne par la Grande Porte, de plain-pied : tel est l'objectif que doit se fixer l'Afrique Noire si elle ne veut pas sombrer durablement dans le chaos et la régression. Mais, les principes substantiels des héros de la Libération - du Ghanéen Nkrumah au Burkinabé Sankara, sans oublier le Centrafricain Boganda - n'ont pas été transmis aux générations suivantes accaparées par le faux développement, la fausse démocratie, la vraie guerre, la vraie misère, ...
et l'exil à tout prix. Plus grave que ces deux systèmes politico-économiques ayant successivement entravé et sculpté le Continent Noir, il y a la responsabilité des habitants eux-mêmes. Certains ont résisté, mais la plupart ont été soumis par une classe politique de collaborateurs violents, corrompus, anti-nationaux et même anti-Africains. Hors du Continent, il y a la diaspora noire, soustraite de gré ou de force de son terroir originel : "Mes frères de race, si semblables et pourtant si différents".
L'auteur d'origine centrafricaine, réside aux USA d'où il reconsidère le mot d'ordre de l'antillais Marcus Garvey : Panafricanisme. Il analyse aussi la déchéance chronique de Haïti, cette "Première République Nègre" de plus de 200 ans. L'argumentaire de l'auteur s'appuie sur la tradition du récit d'expériences personnelles et de leçons à en tirer. "Citoyen d'un pays inexistant" - le Centrafrique -, il explore les voies de la Renaissance possible à partir d'une nécessité double : inventer une Nation respectable et respectée ; l'insérer dans une dynamique panafricaniste réaliste.