Lettres de Gaston Chaissac à Albert Gleizes et à Juliette Roche (1938-1952) - Grand Format

Gaston Chaissac

,

Juliette Roche

,

Albert Gleizes

Dominique Brunet

(Annotateur)

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"Madame, Monsieur, Vous me demandiez l'opinion de mon médecin, ses conseils, les voici : il me conseille de vivre dans un milieu agité (milieux d'artistes),... Lire la suite
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Résumé

"Madame, Monsieur, Vous me demandiez l'opinion de mon médecin, ses conseils, les voici : il me conseille de vivre dans un milieu agité (milieux d'artistes), mon cas ne peut se guérir avec une formule chimique, je n'ai rien d'organique, je suis artiste et c'est incurable, je suis capable de faire des choses que tout le monde ne peut pas faire, par conséquent il m'est difficile de faire ce que tout le monde peut faire.
(Lettre de Gaston Chaissac à Albert Gleizes et à Juliette Roche, janvier 1939)" Gaston Chaissac est tout autant écrivain que peintre et excelle dans l'art épistolaire. Par ses lettres, l'artiste se fait connaître et in fine, se reconnaît lui-même. La correspondance qu'il amorce dès 1939 avec le couple d'artistes Albert Gleizes et Juliette Roche est éloquente. Les lettres de ces premières années sont rares et d'autant plus précieuses pour comprendre les chemins qui conduisent l'homme à l'artiste.
L'époque est tragique, le pays en guerre. Chaissac, conscient d'être un piètre cordonnier, cherche une issue après la vie en "sana". Il trouve l'un de ses tout premiers soutiens auprès des Gleizes. Ils apprécient ses textes, poèmes, contes ou articles et ses premiers dessins et lui donnent matière à spéculer sur l'artisanat, le retour à la terre ou l'expérience communautaire. De mai à octobre 1942, Chaissac séjourne à Saint-Rémy-de-Provence où il travaille comme commis chez le bourrelier d'Albert Gleizes.
L'expérience est brève mais décisive. Il saisit là, dans la bibliothèque du mas des Méjades, dans l'atelier du peintre cubiste ou au gré des amitiés qu'il y noue, quelques motifs et prétextes à création dont il se souviendra une fois installé en Vendée.

Caractéristiques

  • Date de parution
    07/04/2022
  • Editeur
  • Collection
    Les cahiers Gaston Chaissac
  • ISBN
    978-2-84809-367-3
  • EAN
    9782848093673
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    320 pages
  • Poids
    0.395 Kg
  • Dimensions
    14,8 cm × 19,8 cm × 2,4 cm

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L'éditeur en parle

Au début des années 1940, dans une France coupée en deux par la guerre, le sort de Gaston Chaissac est peu enviable. L'artiste, sans métier ni moyens pour subsister, est hébergé à la cité sanitaire de Clairvivre depuis mai 1939. Jeanne et Otto Freundlich, qui dès 1937, l'avaient encouragé à peindre, lui organisèrent sa première exposition personnelle en 1938, à Paris, à la galerie Gerbo. L'exposition ne dura pas plus d'une dizaine de jours, elle ne reçut pas plus d'une dizaine de visiteurs.
Juliette Roche et Albert Gleizes, qui avaient découvert en 1938 le travail de Chaissac dans l'atelier des Freundlich et acquis l'un de ses dessins, furent de ceux-là. A la suite de cette première rencontre, Gaston Chaissac entra en correspondance avec les Gleizes. Il leur aurait adressé une soixantaine de lettres entre 1938 et 1949, demandant conseil sur le métier de peintre, rêvant sur l'artisanat rural ou les communautés d'artistes, informant sur le résultat de ses dernières trouvailles artistique

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