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En 2001, au cours d'un voyage à Vilnius, Wladyslaw Zawistowski, poète et dramaturge polonais, trouve dans le grenier de sa grand-mère, Natalia Hajdukiewicz, douze longues lettres de Marina Tsvetaeva écrites entre 1934 et 1935. Le plus étonnant dans cette découverte est la figure de la destinataire Natalia, une petite enseignante de Wilno, étrangère au monde littéraire, inconnue à Moscou comme à Paris et qui, pourtant, a occupé une place indéniable dans la vie de la poétesse.
Outre l'histoire de cette découverte miraculeuse, non moins touchante est la teneur de ces lettres. 1934 représente un moment de crise dans la vie de Marina Tsvetaeva, peut-être même l'année déterminante de son suicide sept ans plus tard. Or cette correspondance projette dans la lumière tout son être et son mal-être. Marina Tsvetaeva y fait fi de toute pudeur : le cœur, l'âme, la politique, la famille, mais aussi ses préoccupations terre à terre et domestiques - tout peut se dire à une amie lointaine, inconnue, et tout ce qui se dit est bouleversant.